Son histoire est
liée à celle d'un ermite nommé Jean
Baptiste Corsi
Ce Génois d'origine devint moine à l'abbaye
de Lérins ; des moines de se monastère tenaient
depuis trois siècles l'hôpital de Gênes,
ce qui peut expliquer son engagement.
Mais, soucieux de mener une vie plus austère, il demanda
à se faire ermite. Son Père Abbé l'envoya
alors sur l'une des terres dépendant de son abbaye
; c'est ainsi qu'il s'installa à proximité de
Roquebrune, dans la colline située au sud du village
Il y vécut en ascète et sa renommée de
sainteté s'étendit à toute la région.
L'abbaye décida alors de construire pour lui une chapelle
dédiée à Sainte Anne.
Mais cette chapelle était sans doute trop proche de
la population pour notre ermite qui, sans cesse dérangé
dans sa méditation, se retira au sommet de la Colle
de Platel où existait un ancien lieu de culte, datant
du XIIIème siècle. Il y mourut, en 1610.
A sa mort, les abbés
de Saint Victor, de Lérins et de Palayson décidèrent
d'honorer sa mémoire en érigeant en ce lieu
même une nouvelle chapelle .
Les choses traînèrent sans doute en longueur
puisque ce n'est qu'après le grand renouveau de dévotion
consécutif au vu de Louis XIII de consacrer son
royaume à la Vierge Marie, devant une image de Notre
Dame des Sept Douleurs, que fut édifiée Notre
Dame de Pitié. Les travaux furent terminés en
1649.
C'est sous le porche de cette chapelle que les ossements de
Jean Baptiste Corsi furent disposés dans une niche
pratiquée dans le mur extérieur. Lors des travaux
de fermeture de l'édifice en 1766, ils furent transférés
dans un caveau, fermé par une plaque d'ardoise au milieu
de la nef .
|