La Tour de l'Horloge
 
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La Tour de l'Horloge

Nous avons préféré appeler ainsi la tour de guet qui a été édifiée sur les remparts au XVIème siècle, au moment où la ville commençait à s'étendre à l'extérieur de son enceinte fortifiée. Le terme de beffroi semble en effet concerner les tours du nord de la France, alors que le mot campanile, d'origine italienne, évoque une tour isolée abritant les cloches de la paroisse.

Le rôle de cette tour était, à l'origine, de surveiller les environs et d'avertir la population, en cas de danger. Elle comportait donc une plate-forme pour les guetteurs, qui était surmontée d'un campanile en fer forgé supportant une cloche d'alarme.

Cette cloche existait déjà en 1546. En fait, l'érection d'un tel beffroi était réservée aux municipalités qui avaient obtenu de leurs seigneurs le droit de s'administrer elles-mêmes par des chartes ; c'était pour la communauté, une marque d'indépendance et de puissance et l'architecture n'en était pas négligée. On remarquera les formes élancées du bâtiment, son bel appareillage et l'élégance de son campanile.


On aurait pu penser que la tour servirait, dès sa construction, de porte fortifiée faisant communiquer la ville close avec le nouveau quartier des " Portiques " qui s'édifiait hors les murs. Il n'en a rien été puisque ce n'est qu'en 1769 que fut décidée l'ouverture d'une porte à la muraille " métresse " de la Tour de l'Horloge.

Le passage sous le beffroi, au bel appareil de pierres, donne une idée de l'épaisseur des anciennes murailles; il pouvait sans doute être fermé en cas de danger et la façade de la tour porte la trace de réfections se rapportant peut-être à un ancien mécanisme de levage.


La deuxième fonction de la tour fut de porter pour la première fois une horloge, ce qui fut fait en 1561.
Une horloge sonnant les heures symbolisait un changement dans le découpage du temps.
Auparavant, la journée était rythmée par les cinq prières sonnées par les clochers des églises : mâtines, nones, vêpres etc. Le temps que marquaient ces sonneries était un temps divin. La construction d'un beffroi sonnant les heures marquait donc le passage à un temps profane, consacré au commerce, et semblait donc consacrer l'avènement de la bourgeoisie urbaine.


On prit d'ailleurs grand soin de cette horloge et de son ornementation. En 1669, on votait des réparations au devant de l'horloge " pour la décoration du lieu " et en 1708 on votait 5 livres pour " les monstres sollères dessinées à la Tour de l'Horloge ".

La tour est restée intacte, avec son escalier étroit et périlleux qui reste le seul accès au compartiment de l'horloge et à l'échelle qui mène à la terrasse .