Avant le Permien (fin de l'ère primaire), les
massifs des Maures et du Tanneron étaient réunis en une seule chaîne
montagneuse. Suite à une distension de la croûte terrestre,
la partie centrale du massif s'effondra, créant une vaste dépression
orientée est-ouest. Des sédiments grossiers arrachés par
l'érosion aux reliefs voisins, formèrent de grands cônes le
long de la lèvre sud de la dépression.
Le
poids de ces sédiments devenant considérable en accentua l'affaissement.
Il s'en suivit d'importantes cassures est-ouest de part et d'autre de la dépression. De
ces failles jaillirent des laves rhyolitiques ainsi que de grandes quantités
d'eaux hydrothermales qui, en s'infiltrant dans les sédiments, contribuèrent
à leur consolidation. Ainsi se trouva constitué
un conglomérat composé de roches provenant des Maures (migmatites
et granites) et de l'Estérel (rhyolites), noyées dans un ciment
fin. Ce conglomérat a été nommé improprement "arkose"
: seule la partie voisine de la faille mérite cette appellation. |
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Conglomérat
arkosique | |
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Suite à l'enfoncement rapide du centre
de la dépression, les deux bords de la couche sédimentaire se trouvèrent
soulevés et constituèrent deux crètes parallèles :
au nord, la Colle du Rouet et au sud, le Rocher de Roquebrune. Le relief
de celui-ci se vit encore accentué par l'effondrement de la partie voisine
du Massif des Maures. | |
Lorsque
ces phénomènes prirent fin, un lac vint remplir la vallée
de l'Argens. Les sédiments qui s'y déposèrent sont visibles
le long de la nationale 7, entre le Muy et les 4 chemins de Roquebrune. Ces sédiments,
également visibles dans la carrière située derrière
la cave coopérative, contiennent de nombreux fossiles (bois silicifié). L'Argens
a recreusé son lit dans ces sédiments. |